À CELUI QUE JE CROYAIS MON AMI

Avoir découvert le leurre de notre amitié,
Confond mon idéal et ma naïveté !
L'ami, l’ami si sûr, si beau, si magnifique,
Lui, que j'embellissais, que je croyais unique !

Dialogue d’un seul jour, fou duo, exaltant,
Qui a duré le temps, d’un soupir hors du temps...
Cet élan merveilleux qui me faisait renaître,
Dont il ne reste rien, ni dieu, ni roi, ni maître,

Et que dans cet ami, il n’y a plus d'ami.
Qu'est devenu l'écho, le duo d'infini ?
Et j'ai mal en mon cœur, mal d’une découverte,
L'amour ou l’amitié est-il plus dure perte ?

L'ami en qui j'ai cru, l’imaginant apôtre,
Pour lui je n'était rien, que ce soit moi, une autre !
Penser que cet ami jonglait avec les mots,
Des mots d'air et de vent se jouant sur les flots !

Que peut-il advenir de ses paroles vaines ?
À cet indigne ami quand la vie le malmène ?
On récolte toujours, toujours ce que l’on sème