POÈME A L'HIRONDELLE
Sur l’envol saccadé porté par la rafale,
Tu fuis sous les grelons qui s’abattent soudain,
Les nuages au galop d’une folle cavale,
S'enfuient à l'horizon, gris de plomb, jour éteint !
Malgré l'air vif, le vent, tu es là, hirondelle !
Tu traverses le ciel strié, troué de bleu,
Car dès le mois d'avril tu nous reviens fidèle,
Même si nos maisons ont toujours un grand feu !
Je guette le vieux bois, au loin, levant la tête,
Dans le froid du matin tu es passée deux fois,
Le soleil a filtré créant un air de fête,
J'ai chanté ton retour sur l’air de mon émoi !
J'ai chanté ton babil et l'or des primevères,
Le pommier du Japon et le joyeux coucou,
Les bourgeons toujours clos conservant leur mystère,
Et le pigeon ramier avec son roucoucou.…..
Le pluie tombe à nouveau, mais j'ai vu l’hirondelle !
Ni le gel du matin, la rage du vent froid,
N'ont de prise sur toi, joyeuse à tire d’aile,
Tu chantes le printemps qui bientôt sera roi !